Dans le monde de l'entrepreneuriat, il existe des histoires extraordinaires qui se cachent derrière chaque entreprise prospère. Parmi ces récits inspirants, celui de Dorothy et Daisherling, deux femmes noires aux parcours uniques, nous rappelle l'importance de l'audace, de la persévérance et de la gestion financière intelligente. Elles partagent leurs expériences et nous plongent dans le monde captivant du Salon international de la Femme Noire et de l’organisme à but non lucratif (OBNL) Audace au Féminin.
Dorothy, une femme de caractère
« Ma mère me disait souvent que j’étais audacieuse. Audacieuse… Et ça a une autre connotation dans la culture haïtienne : on défie un peu l’autorité, on a du front. Ce n’était pas comme un compliment. Mais aujourd’hui, ça me sert parce que je viens un peu défier le statu quo de l'écosystème entrepreneurial en disant que voilà, il y a des femmes noires entrepreneures et nous existons, soyons de l’avant. »
Dorothy, une ancienne cadre dans l'industrie pharmaceutique en ressources humaines, a fait le grand saut dans l'humour à l'âge de 37 ans. « Tout le monde me disait, Dorothy, t'es drôle, faut que tu te lances en humour. Puis c'est ce que j'ai fait. Encore une fois de l’audace. » Son parcours atypique et sa détermination à repousser les limites l'ont conduite à créer le Salon international de la Femme Noire, un événement qui allait révolutionner le paysage entrepreneurial.
Pourquoi le Salon international de la Femme Noire? C'était une façon de s'approprier de notre identité de femme noire. Audace au Féminin n'existait pas à cette époque-là, mais je pense qu'il existait inconsciemment, en moi. Le Salon international de la Femme Noire six ans plus tard, c'est des conférences, des exposants, des ateliers interactifs. Ce sont des lieux de rencontre.
L'audace de Dorothy ne se limite pas à la création de cet événement. Elle a dû faire face à des défis financiers et administratifs majeurs pour le faire grandir. « Dès la première édition, on a tout de suite vu qu'il y avait une réalité financière de gestion, de recherche de financement. Parce qu'on s'entend, ce n'est pas un événement qui s’est déroulé dans un sous-sol d’église. »